ATTIRER LES VOITURES EN CENTRE-VILLE : UNE IDEE DU SIECLE DERNIER …
Posté par touchepasamonciel le 2 août 2008
Le parc automobile en Ile-de-France est tel que quelle que soit la capacité des infrastructures routières mises en place, celles-ci sont systématiquement saturées.
La circulation des voitures individuelles (surtout avec un seul passager) est source de pollution et de déficit extérieur pour la France.
Et pourtant, quoi de neuf dans notre ville d’Issy-les-Moulineaux où chacun l’a constaté, les embouteillages sont monstrueux ?
- La rue Rouget de Lisle (qui part de la station RER Issy-Val-de-Seine) vient d’être élargie à 6 voies ;
- La RD7 qui longe la Seine va devenir, si les habitants ne se mobilisent pas, une quasi autoroute ;
- On prévoit 1250 places de parking sur la ZAC Cœur de Ville d’Issy.
Actevi continue de demander (voir propositions concrètes déjà formulées) que l’on favorise les transports en commun et les circulations douces (piétons et cyclistes) et que l’on décourage l’usage de la voiture individuelle en ville.
Concernant les véhicules motorisés (NDRL : les circulations douces feront l’objet d’un prochain article), Actevi pense qu’il faut inverser la proportion de voirie attribuée aux transports en commun et aux voitures. Concrètement cela signifie que, sur un axe donné, on ne doit pas attribuer moins de voies aux transports en commun qu’aux véhicules individuels.
L’application de ce principe conduit à ce qu’une seule voie de la rue Rouget de Lisle soit attribuée aux voitures individuelles et que la RD7 soit à une seule voie de circulation (la voie ¨transport en commun¨ étant celle du tram T2).
Concernant les parkings, plutôt que de les installer près des bureaux, ce qui revient à inciter à utiliser la voiture pour la totalité du trajet domicile-travail, ils doivent être situés de façon à permettre aux habitants de rejoindre rapidement les transports en commun. En installant de nombreux parkings dans la ZAC Cœur de Ville, on fait exactement l’inverse de ce qu’il faut faire.
Il est temps de changer de paradigme en considérant que les déplacements individuels relèvent des transports en commun et que l’usage des voitures n’est le plus souvent pertinent que pour les transports de plusieurs personnes ou de charges lourdes.
Inciter à un tel changement fondamental de comportement implique une politique de long-terme et donc des décisions courageuses de la part des responsables politiques mais c’est toute la noblesse de leur fonction.
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