Tour Hélice : nouveau recours contentieux au Pont d’Issy
Posté par touchepasamonciel le 13 décembre 2014
ACTEVI et Val de Seine Vert ont demandé à la ville, en août dernier, le retrait du permis de construire de la tour « Hélice » dans le cadre d’un recours gracieux. Suite au rejet de ce recours gracieux par la municipalité, nous avons donc déposé un recours contentieux contre le permis de construire cette tour de bureaux, accordé au promoteur Sefri Cime, qui s’érigerait à 144 mètres de haut au Pont d’Issy… mais dont l’avenir semble incertain.
En juillet 2014, était également déposé auprès du Tribunal Administratif un recours contentieux contre le permis de construire la tour voisine, « IMEFA 52 ».
Bref rappel des raisons justifiant ce recours contentieux :
• Embouteillages et saturation des transports : les 11 000 emplois et 2 200 parkings générés par ce projet (3 tours au Pont d’Issy) ne pourront pas être supportés par les réseaux de transports en commun existants pour des raisons capacitaires, qu’il s’agisse du RER C ou du T2. Les récents travaux de la RD7, qui en font une véritable autoroute urbaine, ne constituent en rien une solution à la saturation des routes dans la ville.
• Absence de mixité bureau-logement : dans une ville qui compte d’ores et déjà plus de salariés que d’habitants, la priorité ne devrait-elle pas se situer au niveau du logement, et de la qualité de vie des salariés, qui devraient pouvoir vivre à proximité de leur emploi ?
• Dispersion des fumées de l’usine d’incinération « Isséanne » : l’étude complémentaire d’ANTEA n’était pas présente dans le dossier de l’enquête publique et n’a pas été publiée dans le journal municipal « Point d’Appui » – comme le prévoyait une réserve du commissaire enquêteur -, privant ainsi les citoyens d’une information indispensable pour apprécier les effets de ce projet.
• Ombres portées : le parc de l’Ile Saint-Germain et des quartiers d’Issy et de Boulogne-Billancourt se verraient imposer par ce projet, certains mois de l’année, une situation crépusculaire, véritable fabrique d’ombre les privant de soleil et luminosité.
• Trajectoire des hélicoptères : nombreux sont les isséens qui ont constaté le bourdonnement devenu constant, causé par la modification de la trajectoire des Hélicoptères, qui passent désormais au-dessus de la ville. Or le permis de construire de la tour Hélice a été délivré par le maire d’Issy-les-Moulineaux avant que ne soient connues les conclusions des études complémentaires sur la modification du tracé des vols d’hélicoptères… dont il doit tenir compte pour lever l’une des réserves émises par le commissaire enquêteur.
Enfin, ce permis de construire est délivré en considération du PLU révisé en 2012, qui fait l’objet d’incertitude juridique puisqu’il fait actuellement l’objet d’un appel devant la Cour Administrative de Versailles, suite à un recours en première instance engagé par ACTEVI.
Le « gel » de ces tours, qui semblent peiner à trouver des acquéreurs, conforte ACTEVI dans sa conviction que ce projet peu adapté à cette zone est nuisible à la qualité de vie des isséens.
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> A lire dans Le Parisien du 11 décembre 2014 : Les futures tours du Pont d’Issy au point mort
J’ai hâte de voir ces tours à Issy, au moins on ne serait pas comme Paris, ville musée
Les Tours sont une monstruosité urbanistique.
La négation même de notre humanité.
Elles sont laides, s’imposent à tous, on ne peut les masquer et elles sont ingérables. Par ailleurs, les grande copropriétés (ce que ces tours seront sur le plan juridique) sont un casse-tête pour le syndic et les conseil syndical qui doivent assurer, respectivement, sa gestion et le contrôle de cette dernière.
Ce projet est digne d’un cacique local qui est resté trop longtemps au pouvoir, qui se fiche de ce que pensent les habitants de sa ville.