L’enquête Publique Tour Hélice s’achève – avis d’Actevi
Posté par touchepasamonciel le 2 mars 2014
Attention ! l’enquête publique vient d’être prolongée jusqu’au samedi 15 mars, avec un RDV supplémentaire avec le commissaire enquêteur le 15 mars au matin.
Il ne vous reste plus que quelques jours pour déposer vos contributions (au 2ème étage du centre administratif).
Pour vous y aider, ci-dessous l’avis émis par l’association sur ce deuxième projet de tour au pont d’Issy.
Avis d’ACTEVI sur la tour Hélice
Le projet de ZAC au pont d’Issy est une aberration économique qui prévoit la réalisation de tours de bureaux dans un contexte de crise. La presse a largement relayé les difficultés de l’immobilier de bureaux (voir « le Monde » du 15 11 2013 et « les Echos » du 05 12 2013).
C’est en outre un projet déstructurant dans un environnement où le trafic est déjà aux limites de la saturation aux heures de pointe. Dix mille emplois potentiels sont prévus dont 3200 seraient apportés par la tour Hélice.
Il n’y a donc aucun intérêt général dans ce projet et on peut même s’interroger sur l’intérêt d’une telle opération pour un promoteur privé.
Selon la décision du Conseil municipal du 10 02 2010, le projet doit permettre une opération exemplaire en entrée de ville, répondre aux différents besoins économiques et favoriser l’implantation ou le maintien de sociétés isséennes de grande renommée.
Mais qu’est-ce qu’une opération exemplaire ? La motivation légitime de signaler l’entrée de ville peut être avantageusement réalisée par une architecture plus originale et plus mesurée que la construction de tours. Le besoin économique est incertain. Et déjà, des entreprises se sont plaintes des mauvaises conditions de circulation. Les navettes d’entreprises ont souvent du mal à se frayer un chemin dans le flot des voitures aux heures de pointe.
Le projet de la tour hélice s’inscrit donc dans un contexte économique défavorable qui a déjà conduit à réduire la tour de 20 000 m2 et de 25 m de hauteur.
1) Face à ce projet, les contraintes s’accumulent :
- Contrainte géologique : le sous-sol est formé de terrains instables (remblais et alluvions), puis de craie altérée. La craie peu fracturée est rencontrée à environ 35 m de profondeur. Or il est prévu d’ancrer les fondations dans la craie fragmentée, à 30m environ de profondeur seulement.
Il est étonnant que les fondations n’atteignent pas la craie peu fracturée.
- Contrainte hydrologique avec une nappe proche de la surface et un site dont une partie est en zone rouge du plan de prévention des risques d’inondation (PPRI).
La nappe est à moins de 6m de profondeur, en relation étroite avec la Seine. Les sous-sols ainsi que les rez de chaussée sont disponibles pour l’extension des crues. Six niveaux de parkings ainsi que les commerces et leurs abords sont potentiellement inondables.
Mais il n’y a pas de mesures de surveillance des eaux en lien avec l’imperméabilisation provoquée par les travaux ou les possibilités de pollution.
- Pollution des sols : le secteur a abrité des activités industrielles, anciennes et plus récentes, potentiellement à risques. L’étude d’impact relève :
• Stockage de fuel,
• Groupes électrogènes
• Transformateur
• Soutes à charbon
• Chaudières
• Laboratoires
• Bassin de décantation
• Dépôt d’hydrocarbures.
Mais les analyses effectuées par sondages n’ont pu déterminer si certains sols étaient encore pollués ou avaient déjà été excavés.
On demeure un peu perplexe quant à l’occupation future de bâtiments réalisés sur ces sols pollués.
- nécessité de prendre en compte des réseaux et des équipements existants
Outre un câble électrique souterrain de 63KV et un égout, le site est longé à l’ouest, sous le quai de Stalingrad, par une canalisation de gaz à haute pression.
*canalisation de gaz à haute pression : Dans une lettre de février 2013, l’exploitant de cette canalisation de gaz relève les dangers létaux liés à la réalisation de tours à proximité et son incompatibilité. Il accepterait cependant la mise en place de mesures compensatoires qui réduiraient « la probabilité d’accident sans jamais la supprimer ». Par lettre de novembre 2013, GRTgaz confirme sa lettre précédente mais il admet que sous réserve de la réalisation des mesures compensatoires, le projet devient deviendrait compatible.
On est tout de même un peu inquiet de ce risque d’accident.
*Isséane : Hélice serait situé à 170m au sud de l’usine de traitement des déchets Isséane et à 360m des cheminées de cette usine. Les observations du Syctom, exploitant de l’usine sont très réservées. Par courriers des 28 et 29 novembre 2013, l’exploitant s’inquiète de l’impact du projet de tours sur la dispersion des fumées. Il ne peut donner un avis sur l’adaptation du projet avec le fonctionnement d’Isséane et estime même que le projet « n’apporte pas les garanties suffisantes sur la prise en compte adéquate de la présence de l’usine ».
L’étude d’impact est très brève sur le sujet : « Compte tenu de la distance minimum entre la tour Hélice et les cheminées de l’usine d’incinération de déchets Isséane, qui est de 360m, on considère que la tour ne peut créer d’obstacle à la dispersion des fumées ».
L’affirmation paraît bien catégorique. Qu’en est-il en réalité ?
*L’héliport : le projet de ZAC avec la construction de trois tours influe sur le fonctionnement de l’héliport. Il rend impossible l’atterrissage et le décollage des hélicoptères dans la trajectoire préférentielle, sur le petit bras de la Seine qui représente 70% des mouvements.
La direction générale de l’aviation civile (DGAC) a étudié les possibilités de modifier la trajectoire actuelle. Elle émet un avis défavorable pour un contournement des tours au nord (complexité de pilotage, risque accru) et émet un avis favorable pour un contournement par le sud, c’est-à-dire sur les habitations d’Issy les Moulineaux.
L’étude de bruit conduite par Burgeap/Bruitparif conclut à une augmentation de 2% seulement du nombre d’habitants impactés. Le faible impact de cette modification de trajectoire est une conclusion optimiste qui ne tient pas compte de la réalité.
Cette étude ne tient pas compte de l’hélicoptère de la protection civile, le plus gros, le plus bruyant, qui vole de jour comme de nuit et a représenté près du ¼ du trafic en 2012. En outre elle est basée sur des trajectoires théoriques qui rasent les futures tours à moins de 100m de distance alors que la DGAC demande un contournement de 350m pour la tour Sequana de Bouygues.
Dans un échange de courriers entre la DGAC (http://www.actevi.fr/lists/documents/helicopteres_Pont_Issy_echanges_DGAC_Mairie.pdf), le maire d’Issy-les-Moulineaux donne son autorisation pour le principe d’un contournement par le sud sans que les trajectoires soient précisées.
La DGAC qui a pris soin de préciser que ce contournement était de nature à créer des nuisances a donc toute latitude pour définir, notamment pour des raisons de sécurité, une (ou des) trajectoire(s) plus au sud que celle soumise à BruitParif pour étude. La DGAC s’est d’ailleurs limitée à prendre note de cette étude sans aucunement la valider.
L’étude Burgeap/BruitParif présentée dans le dossier d’enquête publique n’est donc absolument pas pertinente.
Seule une étude basée sur des trajectoires validées par la DGAC et prenant en compte l’ensemble des appareils aurait valeur probante et pourrait être confrontée au Plan d’exposition au bruit.
2) Le projet et sa tour serait compatibles avec les documents d’urbanisme.
Le projet est présenté comme un réaménagement des voiries et parcelles particulièrement intéressant le long des berges de la Seine. Il convient de constater que seules la voirie interne est modifiée, mais pas la rue Rouget de Lisle, qui avec le réaménagement des berges de la Seine risque de devenir une pénétrante attractive.
Les logements sont situés en bordure du T2, contre la voie ferrée. On nous promet un espace ouvert au public, mais fermé entre 1h et 5h du matin, pendant les heures de fermeture du tramway. Cela assure aux résidents 4h de sommeil tranquille par nuit.
La tour s’élève sur 36 étages et atteint une hauteur d’environ 142m, hauteur diminuée d’environ 25m en comparaison du projet initial du fait de la crise.
Elle comporte 6 étages de sous-sol et pourrait accueillir 3200 personnes. Construite en béton, ses façades sont en verre et aluminium.
Remarquons au passage que sa consommation d’énergie primaire de 127,4 kwh Ep/m2/an est loin des prescriptions du Grenelle de l’environnement (entre 50 et 55 kwh)
*Le projet serait compatible avec le PLU. Il majore de 60% l’emprise au sol du bâti par rapport à l’état actuel. Il est en conformité avec l’article UZ9F-7 qui fixe à 1,90m la distance aux limites séparatives pour les constructions comportant des ouvertures et autorise la construction en limite de parcelle s’il n’y a pas d’ouvertures. La distance entre bâtiments non contigus doit être de 8 m minimum.
Les dispositions du PLU sont actuellement contestées. Il conviendra de vérifier la conformité des bâtiments avec le PLU précédent, s’il y avait une annulation.
*Le projet serait compatible avec le SCOT.
« Le territoire d’Issy les Moulineaux figure parmi les secteurs de développement préférentiel du SCOT ». « La réalisation de trois tours de bureaux contribue à la gestion économe du foncier et constitue un geste architectural fort de l’identité urbaine du secteur ». Cette appréciation est à l’évidence purement subjective. Au reste, l’auteur ne se risque pas à élargir cette identité urbaine à l’ensemble de la ville. Par ailleurs la tour de bureaux n’est pas le seul moyen d’un développement préférentiel.
Il est question ensuite des moyens d’amélioration des liaisons le long de la Seine. Mieux vaut en rire. Le commentaire reprend à son compte le réaménagement prévu par le département.
Le projet est en fait tourné uniquement vers la gare et aucun lien n’est établi avec la ville. Cet état de fait se confirme avec l’examen de la circulation piétons où l’on voit que le quartier demeure entièrement clos et dédié à une vie diurne sans véritable insertion à la ville.
*La compatibilité avec le SDRIF n’est pas explicitée.
3) La tour impacte fortement et négativement le site et son environnement.
- L’effet sur l’ensoleillement. Le défaut d’ensoleillement est étudié à trois dates seulement. Sans vouloir tout reprendre, relevons que la tour Hélice impacte le pied des deux autres tours. En d’autres termes, le piéton se promènera à l’ombre.
La zone la plus impactée est le parvis de la gare et l’hôtel Novotel. Et le moment d’impact constaté le plus fort est le 24 juin en fin de journée à 18h. Hélice a une incidence sur la partie ouest de la rue Rouget de Lisle uniquement en été.
L’étude reconnaît qu’en hiver, l’ensoleillement en amont de l’ile Saint Germain disparaît et que l’incidence de l’ombre va au-delà des immeubles tertiaires du quai du Point du Jour à Boulogne.
« L’ombrage porté par la tour sur les espaces périphériques aura un effet relativement peu important vu la distance séparant le projet du principal espace vert d’intérêt, l’ile Saint Germain ».
En dehors du parc, point de soleil !
Il convient de noter l’absence anormale dans le dossier d’enquête d’un avis de la Ville de Boulogne.
- Les effets sur les espèces végétales et la faune. L’étude se borne à l’examen du site uniquement, mais il est affirmé cependant: « Le patrimoine floristique de l’ile Saint Germain ou des berges de la Seine ne sera pas affecté par le projet de tour Hélice ». C’est oublier l’effet de l’ombre portée et du vent sur les berges. Une étude d’impact précédente, faite lors de l’enquête publique concernant la ZAC avait relevé l’existence de frayères. Celles-ci seront certainement impactées.
« A l’inverse, le caractère isolé et calme de l’ile Saint Germain sera pour partie affecté, sans qu’il y ait pour autant de conséquences fortes sur l’avifaune ou la flore eu égard à la fréquentation existant déjà sur l’ile ». Ces propos sont hermétiques pour ne pas dire incompréhensibles (du charabia).
Le projet de tour Hélice reprend les traditionnelles mesures d’éclairage nocturne, léger mais suffisant pour éviter que les oiseaux entrent en collision avec la tour. De toutes façons, la multiplication des tours très hautes de ce secteur limite le risque de créer un point attractif unique pour les oiseaux migrateurs» !
Rappelons que concernant les oiseaux migrateurs, le profil environnemental de la Région Ile de France (cf annexe p. 513) a mis en évidence l’existence d’une continuité biologique passant près du projet.
- Le vent
« Le projet ne génère pas d’impact sensible en ce qui concerne les conditions de ventement au niveau piéton. Il n’est donc pas envisagé de mesures de réduction ou de mesures compensatoires ».
Hélice est une tour qui n’a pas d’effet sur le vent. Ceci reste bien sûr à vérifier surtout dans le couloir de la rue Rouget de Lisle.
L’étude ne se prononce pas sur le vent à hauteur du débouché des cheminées d’Isséane, si bien que le Sytcom n’a pas d’élément lui permettant d’apprécier la possibilité de dispersion des fumées de l’usine.
- L’insertion paysagère
L’étude d’impact tente de nous faire accepter la tour avec des vues comparatives de l’état actuel et du projet. On y apprend que la tour IMEFA52 cache la tour Eiffel, ce que ne fait pas la tour Hélice. La plupart des vues confirment cependant que la tour est un épiphénomène sans lien avec son environnement. La démonstration devient risible quand l’état actuel est présenté en hiver et que le projet est verdoyant (voir p. 412).
L’autorité environnementale a demandé des compléments. Les documents supplémentaires qui ont été apportés ne démontrent pas que la tour a un lien avec la ville. Les photos où elle est mise en valeur sont prises de la Seine. L’objet architectural occulte alors la vision sur la berge sans démontrer son lien avec le milieu urbain.
On peut en conclure que la « requalification » de l’entrée de la ville est un leurre.
- Le raccordement des eaux pluviales
Un stockage de rétention est prévu. Mais on sait que les réseaux à Issy sont facilement saturés lors des fortes pluies entraînant l’inondation de sous-sols de nombreux bâtiments. Le projet ne peut qu’aggraver cette situation.
- Circulation, trafic routier Le diagnostic reconnaît qu’il est dense sur la RD50 : les conditions de circulation sont relativement satisfaisantes même si l’on constate « un fonctionnement en limite de capacité » sur le carrefour Camille Desmoulins.
L’auteur considère que «les voies de circulation sont aujourd’hui suffisamment dimensionnées pour écouler ces trafics ». Mais qu’en sera-t-il demain avec le projet de la ZAC et ses 2000 places de parkings prévus ? Chacun peut en faire actuellement l’expérience en traversant le quartier aux heures de pointe. C’est l’assurance de perdre 1/4 d’heure pour avancer de 300m. Qu’en sera-t-il demain ?
Le projet prévoit que 1260 personnes emprunteront les transports en commun. Or ceux-ci sont également saturés et le R.E.R C toujours en panne.. Aucune étude du STIF en accord avec la RATP n’ a été prévue pour absorber ce flux supplémentaire de voyageurs !? La future gare du Grand Paris Place Léon Blum se situera à 900 m environ.
Pour le trafic routier, selon l’étude d’impact, il suffit de mieux régler les feux ! En outre, « les tours ne seront construites qu’en 2020. Elles seront desservies par le RER C , le tram et le réseau du Grand paris Express (GPE) ».. .dont il est raisonnable de penser qu’il ne sera pas réalisé à cette date.
« Le fait que la gare GPE soit à plus d’un km est une distance aisément parcourue soit par RER soit à pied….. ». Nous sommes rassurés.
Conclusion
Restent les problèmes liés au chantier. L’accès des camions ? Comment se fera-t-il ? Les camions seront-ils interdits aux heures de pointe ? Qu’en est-il de l’évacuation des déchets et gravats ? « Chaque entreprise en assure l’évacuation ». Ceci n’est guère rassurant. N’insistons pas sur le bruit, la poussière…les incidences sur le bâti environnant.
Comment accepter un tel projet qui accumule tous les défauts ?
ACTEVI s’y oppose vigoureusement.
Il est possible d’adresser un avis sur la tour Hélice par courrier adressé à : monsieur le commissaire enquêteur de l’enquête publique sur la tour Hélice, Centre administratif municipal, 47 rue du Général Leclerc, 92130 Issy les Moulineaux, avant la fin de l’enquête.
Cette tour s’inscrit dans la ZAC du pont d’issy mais ceci ne l’éxonère pas de prendre en compte dans l’étude d’impact les 3 tours qui doivent être construites ainsi que les milliers de m² de bureaux en cours de construction dans la ZAC des bords de Seine.
Rappelons que ces 3 tours auront environ 10 000 personnes qui viendront s’ajouter aux milliers qui se trouvent à proximité sur Issy et sur Billancourt.
A- Etude d’impact
1-Etat initial
Eaux souterraines.
La description est totalement insuffisante et devrait s’intéresser en premier à l’eau souterraine qui sera prélevée pour la géothermie en refroidissement. Sera-t-elle suffisante en quantité ?
Accès, transport en commun et stationnement.
La future station Issy de la ligne 15 du Grand Paris Express se situera à 1.1km. Elle ne peut donc pas être considérée comme desservant cet aménagement.
Il n’est rien dit du trafic actuel des 2 gares (RER C et T2). Or l’on peut constater qu’aux heures de pointe les quais sont saturés à la limite de la sécurité. Sur le RER C il n’y a qu’une sortie en bout de quai alors qu’une 2éme sortie à l’autre bout avait été demandée avant le prolongement du T2 à porte de Versailles.
Héliport
La construction des 3 tours de la ZAC aura pour conséquence une modification du trajet des hélicoptères qui devront passer au dessus de la Ville d’Issy. Il est fait mention d’une étude Burgeap qui conclue qu’il n’y aura pas d’incidence notable sur le bruit. Ceci est évidemment totalement inexact. Il suffit d’en faire l’expérience en se plaçant sous la trajectoire actuelle et sous celles futur pour constater qu’il y aura une forte incidence. L’étude est surement à revoir.
3-Résumé, Impacts et mesures
Impact sur le ventement
Il est curieux de lire que le projet ne génère pas d’impact sensible au niveau du ventement pour les piétons alors que chacun peut constater qu’au niveau des tours le vent est très important. La modélisation est-elle assez fine pour descendre au niveau du piéton ?
Impact sur la circulation
Les conclusions sont étranges. Comment peut-on soutenir que l’impact sur la circulation sera absorbé de façon satisfaisante ? Le trafic actuel n’étant pas indiqué il est difficile de contester les conclusions mais ajouter 450véhicules/heure au trafic actuel déjà saturé notamment le matin n’est contrairement à ce qui est indiqué pas négligeable.
La RD 7 nous apprend l’avis de l’autorité environnementale doit être requalifié en boulevard urbain. Est-ce à dire que l’on va supprimer le passage souterrain ? La congestion complète du secteur sera alors assurée si l’on permet la construction de 421 places de parking.
Les mesures proposées sont un cautère sur une jambe de bois. Pour remédier à ce problème il faut réduire drastiquement les places de parking à une dizaine au lieu de 421..
Impact sur les transports en commun.
L’avis favorable du commissaire enquêteur lors de l’enquête publique de la ZAC était assorti de 2 recommandations dont la première concernait les transports en commun:
Recommandation 1 : compléter le PDUIF et revoir le tracé du Grand Paris Express de façon à faire de la station Issy-Val de Seine un pôle majeur d’échange entre RER C, métro M8, T2 (y compris vers la petite ceinture) et Grand paris Express.
Or au lieu de prévoir la station de la ligne 15 à Issy Val de Seine celle-ci est prévue à plus de 1.1km à Issy. La recommandation fort pertinente du commissaire enquêteur n’a pas été prise en compte.
Comme indiqué ci-dessus, la station Issy Val de Seine est totalement saturée aux heures de pointe et rien n’est prévu pour améliorer les accès.
Vous allez me répondre que cela ne concerne pas le projet mais le STIF qui est l’autorité organisatrice des Transports en Commun. Il y a une certaine incohérence à vouloir implanter 3 tours de bureaux avec 10 000 employés dans un secteur déjà saturé sans améliorer les transports en commun.
En conséquence la construction de cette tour ne peut pas recevoir un avis favorable de votre part à moins de revenir sur la position de la station de la ligne 15.
Pour ces raisons il serait donc préférable de donner un avis défavorable à la construction de cette tour comme d’ailleurs pour les 2 autres qui sont prévues dans la même zone.
B- RT 2012
Le résultat des calculs de la prise en compte de la RT2012 donne :
1. un Cep Max de 127kWh/m²/an alors que la valeur limite est de 120kWh/m²/an pour ce type de bâtiment.
2. Un Bbio max de 140 qui est la valeur limite acceptable.
L’on peut en conclure que ce bâtiment n’est pas bien isolé et est en limite de ce qui est acceptable. Il sera vite hors normes thermiques lorsque que la RT2020 sera en vigueur.
Par ailleurs l’étude de faisabilité technique et économique des diverses solutions d’approvisionnement balaie un peu trop vite l’utilisation du solaire thermique et du photovoltaïque.
Le solaire thermique en toiture n’est qu’à une centaine de m de la chaufferie. L’isolation des tuyauteries permettrait de ne perdre qu’une quantité minime de chaleur.
Pour la photovoltaïque il est exact que la surface disponible en toiture est réduite mais par contre 4000m² sont disponible sur la façade Sud. Si l’on compte seulement 50% de la surface équipée par des panneaux, il est possible d’installer environ 300kWc produisant annuellement environ 200 000 kWh Les besoins en électricité étant maximum dans la journée, cette électricité pourra être autoconsommée.
Il faut donc revoir l’étude des approvisionnements pour tenir de toutes les possibilités.
En conclusion, je demande qu’un avis défavorable soit donné pour la construction de ce bâtiment
L’enquête publique vient d’être prolongée de 10 jours, jusqu’au samedi 15 mars, avec un Rdv supplémentaire avec le commissaire enquêteur le 15 mars au matin
Et n’oublions pas l’enquête publique que l’actuel conseil municipal ne manquera pas de lancer dès début avril : le si bien caché projet concernant la Zac Cœur de ville! Ils n’attendent que leur réélection pour passer en force (on a l’habitude, maintenant) un joli projet sans doute truffé de tours…
ça devait arriver !
http://m.leparisien.fr/meudon-92190/video-meudon-deux-blesses-et-un-incendie-apres-l-explosion-de-gaz-15-12-2015-5374919.php
Ce n’est pas faute pourtant de nous l’avoir répété, encore et toujours à chacune des enquêtes publiques concernant les projets pharaoniques de la mairie au pont d’Issy!
Cette CANALISATION DE GAZ HAUTE PRESSION est dangereuse !!
Mais on s’amuse à la chatouiller sur la RD7 !
Et c’est celle qui inquiète les isséens puisqu’elle longe la Seine et passe juste devant les sites HELICE, PONT D’ISSY, les tourettes de logement grand luxe HAUTE DEFINITION…
Il me semble qu’on parle d’un danger létal ?