ISSY-LES-MOULINEAUX CHASSE AIRPARIF DE LA VILLE !
Posté par touchepasamonciel le 13 août 2013
A la demande de la municipalité d’Issy, la Communauté d’Agglomération GPSO a décidé d’expulser la station Airparif d’Issy-les-Moulineaux interrompant ainsi un historique de plus de 20 ans de mesures de la composition de l’air.
C’est un coup de poignard porté aux scientifiques qui se préoccupent de la santé des habitants en surveillant la qualité de l’air et son évolution.
ACTEVI a participé à une action symbolique pour dénoncer cette décision certes légale sur la forme mais mesquine et malsaine sur le fond et qui ne peut être interprétée que comme une volonté de masquer aux citoyens la réalité de la pollution sur notre territoire.
Voici pour information le communiqué émis à cette occasion par le collectif d’associations :
Ne cassez pas le thermomètre : Préservons l’outil de mesure de la pollution de l’air !
Les Amis de la Terre Paris, ainsi que les associations ACTEVI, Val de Seine Vert et Issy l’Ecologie dénoncent le démontage d’une station de mesure de la « qualité de l’air » d’Issy les Moulineaux située dans le Square Weiden. L’arrêt de cette station réduit le maillage de surveillance de la pollution du territoire et casse l’historique au moment ou la cour de justice de l’union européenne doit se prononcer sur le non respect de la directive sur la qualité de l’air. Pour les Amis de la Terre cet acte marque le désintérêt de la Communauté d’agglomération du Grand Paris Seine Ouest pour la santé publique des citoyens de l’agglomération parisienne.
L’arrêt de la station d’Issy les Moulineaux contribue à casser le thermomètre de mesure de la pollution de l’air. Une décision inacceptable du fait des dépassements récurrents des niveaux de pollution enregistrés dans l’agglomération parisienne. Alors que le Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise a décidé la fermeture de la station de mesure de la qualité de l’air d’Issy-les-Moulineaux et l’expulsion de l’association Airparif, suite à la requête de la Communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest (GPSO), mercredi 24 juillet, les Amis de la Terre, ACTEVI, Val de Seine Vert et Issy l’Ecologie ont manifesté sur le site, leur opposition au démontage de cette station, qui doit être effectif en fin de mois.
Cette station de mesure fait partie du dispositif préfectoral Régional d’Ile-de-France d’information et d’alerte en cas d’épisode de dépassement des seuils de pollution. De plus, les données relevées sur cette station contribuent au calcul journalier de l’indice de qualité de l’air. Les niveaux de pollution mesurés par la station d’Issy les Moulineaux étant plutôt mauvais, cherche-t-on à cacher la pollution de l’air dans le Val de Seine ?
La suppression de cette station historique aura des conséquences sur la connaissance des niveaux de pollution dans ce département de l’agglomération avec : une baisse du nombre de stations dans cette zone, la rupture d’un historique de 20 ans de données et la perte d’une station qui fait partie de la procédure d’alerte en cas d’épisode de pollution. Une décision qui n’abusera pas la cour de justice européenne et risque de desservir la France dans le cadre du contentieux en cours de traitement portant sur le non respect des valeurs limites de la directive sur la qualité de l’air.
Airparif souligne que ce jugement sur la fermeture de la station « interpelle sur l’implication de certains collectivités dans la surveillance de la qualité de l’air alors que la Loi Lepage les appelle pourtant à concourir à la surveillance de la pollution atmosphérique et à l’information des citoyens ».
Il faut aussi rappeler que cette décision de fermeture de la station d’Issy les Moulineaux intervient quelques mois après que le Conseil général des Hauts-de-Seine a décidé de supprimer sa subvention de 80 000 € à Airparif.
Au moment où les émissions de polluants ne baissent pas et la qualité de l’air stagne à un niveau inacceptable qui dépasse régulièrement les normes fixées pour la protection de la santé publique, fermer une station de surveillance de la qualité de l’air marque un désintérêt évident porté dans la lutte contre la pollution de l’air.
Les Amis de la Terre demandent à la Communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest de surseoir à sa requête afin de trouver un lieu de transfert possible de cette station dans la même zone de surveillance. Ceci afin d’éviter une rupture dans la surveillance de la pollution.
Comment peut-on soutenir cette action ?