L’environnement au quotidien, vu par le président d’Actevi
Posté par touchepasamonciel le 11 novembre 2012
Le mot « environnement » au sens large du terme recouvre un vaste domaine de choses naturelles ou créées qui nous entourent et chaque projet, qu’il relève de l’Urbanisme avec un grand U (création d’une ZAC) où de simples travaux de V.R.D (Voierie et Réseaux Divers) engendre des gênes voire des nuisances plus importantes, comme la pollution due aux engins, véhicules de chantier, le vent qui déplace beaucoup de poussières et le bruit.
Chacun d’entre nous est conscient que tout doit se faire dans le meilleur des mondes et que ce sont des travaux nécessaires et voire pour certains, destinés à l’amélioration de notre cadre vie.
Dans chacune de nos villes, dès que l’on sort de chez soi, on est tous confrontés à notre environnement et notre cadre de vie est parfois affecté par des travaux répétitifs dus souvent au manque de coordination entre les entreprises : ex. on creuse un jour pour une arrivée d’eau, on rebouche puis on recreuse pour l’E.D.F ou G.D.F 10 jours plus tard !
Au quotidien, le citoyen se sent victime d’aménagements mal agencés ou dégradés, d’une non- application de la charte de l’environnement ou d’un non respect du cahier des charges surtout pour les travaux de grande ampleur et de longue haleine (je pense notamment aux riverains du Fort et à l’école Justin Oudin). Il nous appartient, en toute légitimité, de faire part de nos remarques et suggestions aux autorités compétentes. Chacun d’entre nous doit se sentir acteur dans sa ville tout au long des mandatures de nos élus. La ville doit se vivre au quotidien !
La municipalité a mis en place des conseils de quartiers qui manquent totalement de transparence et d’indépendance. Ils pourraient avoir un rôle important, en amont comme en aval des projets de plus ou moins grande ampleur. Il faudrait pour cela que soient créées des réunions de quartier, publiques, ouvertes à la population locale et dirigées par un ou des représentant (s) du conseil, dont un élu.
Les travaux d’aménagement, de V.R.D. ainsi que les grands projets seraient annoncés par distribution de courrier dans les boites aux lettres des riverains concernés.
Un mois avant, les réunions publiques seraient indiquées dans Point d’Appui qui, le mois suivant, présenterait les avis et décisions des conseils de quartier.
Il s’agirait d’une sorte de préparation à la concertation, surtout lorsqu’il s’agit d’aménagements majeurs, tel que celui à venir du « secteur Léon Blum » dans le cadre de Grand Paris Express ou la ZAC Cœur de ville qui fait actuellement l’objet de réflexions tenues secrètes, mais qui doit être ficelée avant 2014.
Il est en effet indispensable que tous les citoyens soient partie prenante en manifestant leurs souhaits. L’intelligence collective apporte beaucoup d’idées positives qui devraient être entendues.
Isséen depuis 23 ans, il ne m’a jamais été proposé d’assister à une réunion conseil de quartier, ni à quelqu’un d’autre à ma connaissance, car à Issy, ces réunions ne sont malheureusement pas publiques.
Malgré tout, dans notre mensuel « Point d’Appui » ou sur le site de la Municipalité issy.com, il serait facile de diffuser les décisions prises dans les Conseils de Quartiers.
Interpellé et affecté par de grands projets de la municipalité en 2006-2007, je me suis engagé dans une association de défense de l’environnement (ACTEVI), aujourd’hui agréée et reconnue d’intérêt général, et je suis fier du travail que nous avons accompli. Cette année, notamment nous avons interrogé les citoyens pour l’aménagement du centre-ville avec un réel succès (750 réponses. Il s’agit de créer ensemble un véritable cœur de ville, englobant le terrain (3,1 ha) que France Télécom (anciennement le C.N.E.T) a décidé de quitter en 2016. Cependant, les rues qui rayonnent autour (entre la Mairie et la place Corentin Celton) pourraient d’ores et déjà faire l’objet de réflexions voire d’aménagements en amont.
Mais l’environnement, cela se vit aussi au quotidien et c’est dans ce cadre que j’ai fait des remarques et suggestions quant à l’aménagement de la rue André Chénier, rue rayonnante parmi celles qui pourraient être refaçonnées dans l’attente de la création d’un Cœur de ville, actuellement inexistant à Issy.
Concernant la rue André Chénier
En 23 ans, j’ai pu constater la vétusté et l’austérité de cette voie, alors qu’elle sert de jonction naturelle entre le centre ville et le plateau via le parc Henri Barbusse, fréquentée par de nombreuses familles isséennes à la recherche d’un espace de verdure convenable pour leurs enfants. A ce titre, ce devrait être une rue attrayante et conviviale, avec des massifs de fleurs, des bancs publics, des stationnements minutes… Notons par ailleurs qu’elle permet de relier à pied (et en moins de 10 minutes, comme le recommande l’OMS) les nombreux logements du centre ville à un parc naturel de taille raisonnable.
Comme dans nombreuses autres rues de la ville, beaucoup de travaux ponctuels ont été réalisés (V.R.D.principalement) avec rebouchage de trous par « rustines ». Mais elle n’a jamais fait l’objet d’une réfection totale avec élargissement des trottoirs pour permettre le passage de deux poussettes côte à côte, suppression des possibilités de stationnement anarchique, installation de poubelles publiques ou de bancs, etc. Pourtant, il s’agit aussi d’une voie très fréquentée également par les piétons qui résident aux Epinettes et bientôt au Fort, sans compter la rue Tariel (très dense en logements) et le plateau.
D’autres rues ont déjà fait l’objet d’aménagements personnalisés et réussis, comme :
La rue Pierre Brossolette avec ses chicanes de ralentissement, des stationnements en alignement de ces chicanes situées en quinconce de part et d’autre de la voie centrale, une vitesse limitée à 50km/h, des trottoirs élargis.
La rue Maximilien Robespierre qui a opté pour le stationnement unilatéral payant coté parc Henri Barbusse afin d’éviter les « voitures ventouses » et laisser plus de place aux véhicules comme le TUVIM.
L’Allée des Citeaux qui est devenue une Zone 20 avec des blocs de roche qui font son originalité et qui conforte la sécurité des riverains en dissuadant le passage à tout autre automobiliste.
Dans le même secteur, la rue Etienne d’Orves (pour ne citer qu’elle) a également fait l’objet de travaux d’envergure, réussis.
Enfin, l’avenue Victor Cresson dont l’asphalte a été refait entièrement pendant le mois d’août il y a 2 ans, de 21 h à 4h du matin, afin de causer un minimum de nuisance durant l’année. Un aménagement du trottoir (élargi à partir du carrefour Weiden et tout le long des commerces) a aussi été entrepris par le Conseil Général et il faut reconnaître que ce trottoir, sécurisé avec sa barrière en fer forgé, et devenu un espace convivial pour les piétons.
Remarques sur l’ avenue Victor Cresson : s’agissant d’une route départementale, certains travaux dépendent du Conseil Général , qui, selon Point d’Appui, se serait engagé à remplacer tous les arbres qu’il y a coupé
Il en va de même pour les arbres du Boulevard Gallieni. Cependant, force est de constater que le compte n’y est pas ! Notre association reste vigilante et tient au respect de notre environnement et à notre bouffée d’oxygène avec : un arbre coupé = un arbre replanté. Ces travaux se font en collaboration avec G.P.S.O qui intervient sur certaines rues selon l’appartenance de la voirie (départementale/municipale). A ce sujet, Actevi a écrit un « Livre Blanc sur les Espaces Verts » attentive et soucieuse de préserver les m2 de verdure par habitant (à Issy nous ne disposons que de 7m2/habitant, ce qui nous place parmi les plus mauvais élèves des Hauts de Seine).
Rappelons qu’il y a environ 3 ans, Actevi avait été reçue par la municipalité (représentée par le Directeur des Services Techniques et le Conseiller Municipal d’alors) à l’occasion de la parution de son « Livre Blanc sur les Transports ». Ces deux personnes, qui avaient salué notre dossier, nous avaient confié qu’elles souhaitaient un réel aménagement de la rue A. Chénier qu’ils envisageaient de transformer en jonction verte entre la place de la Mairie et le parc Henri Barbusse.
C’est pourquoi, j’ai adressé personnellement une lettre à GPSO (*) qui traite maintenant de très nombreux dossiers liés à l’entretien des villes de la communauté d’agglomération et j’encourage tous les isséens démunis faute d’interlocuteurs en mairie à faire de même concernant les problèmes de voirie et d’aménagement (et je sais qu’il y en a puisqu’ils nous écrivent) notamment au sujet des arbres arrachés et non remplacés ou le stationnement anarchique des 2 roues rue Henri Tariel ou place Delatre de Tassigny par exemple. Cette lettre s’appuyait sur des illustrations concrètes :
En fonction de futurs aménagements dans d’autres quartiers de la ville, j’invite nos fidèles lecteurs, sympathisants et adhérents à se manifester auprès de nos élus (Mairie et/ou G.P.S.O).
Il vous appartient aussi de vous adresser à notre association pour lui soumettre vos idées sur le cœur de ville, mais aussi sur les autres aménagements à venir dans la ville. Actevi reste persuadée que l’Environnement se vit au quotidien et que nous devons tous être les acteurs incontournables pour le maintien de notre cadre de vie.
C’est ensemble et avec la municipalité que nous pourrons nous conforter dans une ville où il fait bon vivre.
(*) La municipalité d’Issy a délégué à GPSO de nombreux aménagements et entretiens (trottoirs, voirie, ramassage des ordures ménagères, encombrants, arbres, etc). Or, il se trouve que sur le site de GPSO, les requêtes sont envoyées à des anonymes, aucun service ou interlocuteur n’y étant clairement répertorié, ce qui est très inconfortable.
GPSO (Grand Paris Seine Ouest) – 2 rue de Paris – 92196 Meudon (http://www.agglo-gpso.fr/)
Bonjour,
Vous avez sans doute reçu la lettre aux isséens de notre député.
Il se réjouit de sa bonne gestion budgétaire et annonce une nouvelle concertation sur la construction de tours de grandes hauteur à Issy les moulineaux et un coeur de ville convivial.
Cette concertation a déjà eu lieu pour les tours, ce n’est pas dans la lettre. Elle a clairement montré à l’époque que les isséens ne voulaient que des constructions de faible hauteur notamment en centre ville.
Je lis que l’argument principal consiste à préserver notre attractivité. C’est ici une simple affirmation.
En outre, faute de transports en commun correctement dimensionnés et positionnés aux bons endroits près des tours en question c’est la congestion assurée.
Concernant le coeur de ville convivial, je ne présume pas que l’on prévoit un espace vert sur les 3 ha qui seront rendus disponibles….il remplacerait avantageusement le projet déjà évoqué dans le passé d’un immense centre commercial à vocation régionale dont les isséens n’ont pas besoin.
Bravo à toute l’équipe de TPAMC pour assurer une solide et réelle démocratie participative.
AM