GRAND SUCCES DE LA TABLE-RONDE « ECO-QUARTIER »
Posté par touchepasamonciel le 22 janvier 2010
Très grand succès pour cette nouvelle Table-Ronde organisée par ACTEVI en collaboration avec l’association VAL DE SEINE VERT.
La salle était bondée, entre 80 et 90 personnes, et malheureusement, faute de places et de sièges, de nombreux participants ont dû rester debout.
Cette Table Ronde avait pour thème l’ECO-QUARTIER et, conformément au programme, la séance a débuté avec la projection de deux courts métrages décrivant les deux premières expériences d’éco-quartiers en France : Chalon-sur-Saône (Saint-Jean des Jardins) et Grenoble (ZAC de Bonne). Ces deux expériences sont différentes, la première est axée sur les jardins familiaux, la seconde s’articulant autour d’une ancienne caserne. Elles sont néanmoins complémentaires pour bien comprendre les différentes composantes d’un éco-quartier. Il faut préciser qu’il s’agissait dans les deux cas de favoriser l’installation d’habitants en centre ville.
Les deux films ont montré l’importance accordée :
- aux économies d’énergie grâce à de nouvelles méthodes de construction et d’isolation (à Grenoble un immeuble utilisant la géothermie et l’énergie solaire produit plus d’énergie qu’il n’en consomme alors que les logements devront respecter la norme de 50 KWh par m² et par an, contre environ 330 KWh pour le résidentiel au niveau national) ;
- à la réduction de l’impact des voitures (une seule place de parking par appartement et aucune place de parking pour les bureaux à Grenoble, stationnement des véhicules éloigné des habitations à Chalon…) ;
- à la mixité sociale (à Grenoble il est prévu 40 % de logements sociaux) ;
- à l’engagement des habitants vis-à-vis de la démarche éco-quartier (à Chalon ces habitants signent une charte précisant ces engagements) ;
- à la présence des espaces verts et des parties boisées (jardins, haies, gazons à Chalon, parc de 5 hectares à Grenoble) ;
- aux transports collectifs ; …
A l’issue de ces projections, l’animateur, M Bernard Viel, Directeur de l’Agence d’Ecologie Urbaine de Paris , a comparé les deux expériences en soulignant leurs points forts et leurs points faibles et en mettant l’accent sur le fait que réaliser un éco-quartier ce n’est pas seulement s’inscrire dans la démarche HQE, c’est intégrer beaucoup d’autres choses comme la mixité sociale (cf. à Grenoble) ou la mixité des activités (logements, commerces, équipements sportifs, espaces verts).
Un éco-quartier c’est également une volonté des politiques, une volonté des opérateurs (architectes, bureaux d’étude, entreprises), une volonté des populations. C’est aussi et surtout une démarche participative qui concerne les trois catégories d’acteurs précédents : il ne s’agit pas de présenter à la population un projet tout « ficelé », il s’agit de le bâtir en commun à travers de nombreuses réunions de concertation en amont. Cette démarche est très différente de celle pratiquée actuellement à Issy les Moulineaux où, l’atelier d’urbanisme, qui est en principe un lieu de concertation, est en fait une chambre d’enregistrement où les projets présentés sont déjà entièrement finalisés.
Au cours du débat qui a suivi, de nombreuses questions ont été posées sur la compatibilité entre le projet d’aménagement de la RD7 en 2X2 voies et le futur éco-quartier qui doit être réalisé sur le site de l’ancienne TIRU. Ce futur éco-quartier en bord de Seine, avec des berges aménagées, l’ile Saint Germain en arrière plan pourrait bénéficier d’un environnement exceptionnel mais qui sera complètement détruit si une autoroute urbaine coupe cet ensemble de verdure.
Plusieurs questions ont également été posées concernant la ville d’Issy les Moulineaux :
- Pourquoi le futur projet d’aménagement de l’ancien Centre de Tri Postal qui sera limitrophe de l’éco-quartier ne fait pas partie de ce dernier ?
- N’est-il pas possible de traiter le futur aménagement de la ZAC Cœur de Ville en éco-quartier ?
Le débat a également porté sur la signification des labels HQE, voire THQE, dont sont affublées toutes les nouvelles constructions prévues à Issy les Moulineaux :
- à combien de cibles, parmi les 14 possibles, un nouveau bâtiment doit-il répondre pour bénéficier du label ?
- Quel niveau de performance faut-il atteindre par rapport à ces différentes cibles ?
– Certaines cibles sont-elles obligatoires ou sont-elles toutes laissées au choix des opérateurs ?
Face à ces questions et aux difficultés d’y répondre clairement, le risque existe que des bâtiments bénéficient du label en ne répondant qu’à des cibles mineures ou qu’un bâtiment baptisé HQE ne satisfasse même pas aux critères annoncés.
Le nouveau bâtiment GENERALI où est installé la société MICROSOFT à Issy les Moulineaux en est un malheureux exemple puisque bien qu’HQE ce bâtiment risque d’exploser toutes les normes en matière de consommation d’énergie au m². Ainsi, et sans contester l’intérêt du principe d’une norme HQE, il semble souhaitable que soient mieux précisés ses critères d’attribution.
La réunion s’est ensuite achevée par un pot amical offert par les deux associations, ce qui a permis aux participants de continuer le débat en petits groupes. Pour terminer il faut encore regretter l’absence, à Issy les Moulineaux, d’une salle publique où les associations pourraient tenir ce genre de réunion citoyenne sans être contraintes de louer une salle dans un hôtel.
Merci pour votre compte rendu.
Au sujet du label HQE, PJ un article qui explique les limites de ce label et en particulier le fait qu’il fasse l’impasse sur les questions de développement durable en oubliant deux des trois paramètres : l’économie et le social.
http://www.cleantechrepublic.com/2009/10/14/qui-veut-la-peau-de-la-hqe/
Au passage, cet article parle aussi de la tour Galeo à Issy…
Avez vous remarqué, encore une enquête publique, justement sur la zone de la TIRU, donc de l’éco quartier est annoncée sur le panneau à l’extérieur du centre administratif. cela portera sur :
la modification simplifée du PLU pour la ZAC BORDS DE SEINE,
du 1er février au 6 mars
Selon ce qui est écrit, il n’y aura pas de commissaire enquêteur consultable.
Si l’on récapitule Tri Postal + RD7 + Zac bord de Seine = 3 enquêtes en 4 mois…
On se dépêche de poser les jalons avant qu’il ne soit trop tard?
Ou alors on essaie d’épuiser l’isséen qui s’interesse à sa ville? En espérant qu’il laisse passer certains détails (souvenons nous du « détail « destruction du PACI inclus dans une modification simplifiée préalable)
@ Isséenne
Mais c’est pas tout !
Ci-dessous les points qui seront discutés le 4 février en fin de Conseil Municipal :
point 27- Approbation des objectifs poursuivis et des modalités de concertation relatifs à la procédure de création de la ZAC POINT D’ISSY et REVISION SIMPLIFIEE DU PLAN LOCAL D’URBANISME
point 29 – Résiliation de la convention d’aménagement de la ZAC CŒUR DE VILLE conclue avec la SEMADS ; approbation d’une concession d’aménagement avec la Société Publique Locale d’Aménagement « Arc de Seine Aménagement »
Le rouleau compresseur est en marche et les bétonnières de la carte de voeux dans les starting blocks…
@ point 27 et 29 du conseil municipal du 4 février 2010
La ZAC PONT D’ISSY c’est là où l’on veut nous construire 2 TOURS DE 200 M ET 150 M.
2 tours constituées d’un empilement d’immeubles (3 pour celle de 200 m). Elles sont sur la carte de vœux d’Actevi et apparaissent maintenant dans le diaporama de l’atelier d’urbanisme (on n’y voit que 2 entassements sur 3, la tour de 200m étant joliment entourée d’arbres). Chaque empilement doit faire en moyenne 70 m de haut (3 x 70 = 210 m). J’en conclue donc que les arbres feront approximativement 70 m de haut puisqu’ils cachent tout 1 empilement !
Chapeau bas à la municipalité qui va nous planter des baobabs à Issy !
Mais peut être s’agit il encore d’une vue d’artiste douteuse ?
Les ecoquartiers, c’est rigolo