CONTRIBUTION A L’ENQUETE PUBLIQUE « SITE DU TRI POSTAL »
Posté par touchepasamonciel le 18 décembre 2009
Actevi a déposé auprès du Commissaire-Enquêteur la contribution suivante :
Il est certes appréciable que cette opération permette d’ouvrir des voies de passage entre la ZAC des Chartreux, la ZAC des Bords de Seine, la station « P.-H. Lartigue » du tramway T2 dans ce site qui comme celui de la TIRU, était clos et infranchissable. L’essai de mixité sociale sur ce site est également digne d’intérêt. Mais nous souhaitons toutefois formuler des observations sur plusieurs aspects problématiques de ce projet :
1- Les aires de stationnement :
A l’heure des économies d’énergie, de la lutte contre la pollution et compte tenu des embouteillages monstrueux constatés à Issy, il est essentiel de dissuader les foyers d’avoir plusieurs voitures et les employés des bureaux de venir à leur travail en voiture.
1-1 : aires de stationnement pour les logements :
Lors de la réunion publique d’information du 9 novembre 2009, les représentants de la municipalité avaient indiqué, à la satisfaction des participants, que les aires de stationnement seraient limitées à une seule place par logement. Or, dans le projet, il est précisé « une place minimum par logement ». Actevi demande donc que le mot « minimum » soit supprimé.
1-2 : aires de stationnement pour les bureaux :
Il est prévu dans le projet présenté de faire passer à 40% de la SHON les surfaces maximales actuellement autorisées à hauteur de 30%. L’argumentation présentée dans le projet de révision est tout à fait contestable :
Il est écrit que cette augmentation en matière de stationnement :
- « vise à répondre aux besoins des entreprises » or les entreprises viennent justement s’installer sur Issy parce que la ville est bien desservie par les transports en commun ;
- et [est justifiée] « notamment au regard de l’arrivée imminente des nouveaux véhicules non polluants » ce qui est loin d’être prouvé et ne résoudrait même pas les problèmes de saturation de la voirie routière.
Cette évolution est à l’opposé de ce qu’il convient de faire. Nous estimons que les parkings des immeubles de bureaux doivent être strictement réservés aux visiteurs et aux véhicules de service des sociétés résidentes. Le quota doit tendre vers « zéro parking » pour les personnes travaillant régulièrement dans les bureaux.
Cela, d’autant plus que le site est à une centaine de mètres de la station Pierre-Henri Lartigue du tramway T2. Celui-ci, déjà connecté au RER C vient d’être également interconnecté avec la ligne 12 du métro et au tramway parisien T3. D’autres interconnexions sont prévues dans le cadre du « Grand Paris » (Arc Express, …)) et sont beaucoup moins improbables que la transformation totale du parc automobile en véhicules « non polluants ». Le site est donc d’un accès très facile par les transports en commun.
Pour ces raisons, nous demandons une limitation à 10% voire 5% de la SHON pour les aires de stationnement de bureaux. Une telle décision aura d’ailleurs l’avantage de renforcer le caractère de modernité d’Issy.
2- La densification et l’équilibre bureaux / logements
Il convient également de mettre en perspective ce projet dans le processus intensif de densification de la ville conduit depuis plus de 20 ans. Déjà comparable à celle des arrondissements les plus peuplés de Paris, la densité de population va encore augmenter avec 4000 habitants supplémentaires dans le quartier du Fort.
Cette politique de croissance du nombre d’habitants a atteint ses limites en ce sens que les aspects positifs sont de plus en plus occultés par les aspects négatifs : le maintien du côté « village » souvent vanté par la municipalité n’est plus assuré face à l’accroissement des embouteillages, l’encombrement des trottoirs, la raréfaction des espaces verts, la détérioration de la qualité de l’air, la disparition des paysages masqués par les immeubles de grande hauteur, … Nous tenons d’ailleurs à signaler que de très nombreux adhérents et sympathisants de notre association nous ont fait part de leur opposition au relèvement (de 27m à 57m) des hauteurs maximales des constructions sur cette zone que ce projet de révision autoriserait.
Le déséquilibre bureaux/logements déjà incompatible actuellement avec l’engagement de la Ville auprès du Préfet, de respecter un ratio de 2,53m² de logements pour 1m² de bureaux va être encore accentué par les 42 000m² de ce projet. Et, les rares informations disponibles sur les futurs projets de ZAC (Bords de Seine, Pont d’Issy, Cœur de Ville) font craindre une aggravation du problème.
Une mise en garde très ferme sur ces problèmes de sur-densification et de déséquilibre bureaux/logements doit donc être exprimée dès maintenant à l’occasion de cette procédure de révision simplifiée du PLU en indiquant qu’il est désormais nécessaire d’infléchir le modèle de croissance de la ville et de réfléchir aux moyens pour trouver un nouvel équilibre entre « développement » et « qualité de vie ».
Suite à la demande exprimée par Mme le Commissaire-Enquêteur lors de l’audience de représentants d’Actevi, la contribution d’Actevi sur les places de stationnement dans les immeubles de bureaux a été complétée par quelques éléments d’illustration :
Dans sa très documentée thèse de doctorat sur « l’acceptabilité des politiques restrictives de stationnement » (INSA LYON – 2008), http://docinsa.insa-lyon.fr/these/2008/duverney-pret/these.pdf ,
Cecile Duverney-Pret indique :
Page 132
« À Zurich, 20% seulement des habitants se rendent à leur travail en voiture » [car] « dans les zones centrales bien desservies par les transports en commun, les constructions neuves ne comprennent aucune place de parking »
Page 222
PDU de 1997 : A Lyon, institution de normes plafond pour les immeubles de bureaux : 1 place de parking (12,5m2) pour 300m2 de bureaux (soit moins de 5%) dans les zones bien desservies par les transports en commun.
Et, il est précisé (page 227) qu’en 2005, cette mesure jugée [à l’expérience] trop contraignante a été relevée à 1 place pour 120m2 de bureaux soit environ 10%. C’est ce quota qui est demandé par Actevi.
______________
Par ailleurs, la loi SRU indique qu’il convient de « réduire les places de stationnement liées aux activités dans les zones bien desservies par les transports en commun » or le projet veut augmenter de 30 à 40% le plafond autorisé.
Enfin, il est indiqué dans le PDU du 15/12/2000 un objectif de diminution du trafic automobile de 5% pour ce type de site. Cet objectif n’est pas respecté par ce projet.
J’approuve, et m’associe sans réserve aux termes du courrier de demande d’audience au maire d’Issy les Moulineaux.
A titre individuel, j’ai développé la même argumentation – déséquilibre logements / bureaux, incitation au transport individuel en voiture à l’encontre du PDU, dans le registre d’enquête publique relatif à l’aménagement du tri postal.
AM Siramy
Bienvenue et BON COURAGE aux 1 100 collaborateurs de BNP Paribas Real Estate qui s’installent depuis le 24 janvier 2011 dans leur nouveau siège du 167 quai de Stalingrad (RD7)
Bon courage aussi à tous les riverains qui vont ainsi profiter d’un accroissement notable de la circulation routière car gageons que les nouveaux arrivants seront rares à emprunter le Tram, seul transport en commun prévu dans ce quartier.
Ces nouveaux occupants apprécierons certainement la DANGEROSITE extrême d’une promenade sur le quai de Stalingrad, les décibels dus roulement des véhicules sur la chaussée dans un site faisant caisse de résonance, et l’attrait des nombreux commerces bordant cette promenade.
Mesdames, Messieurs, Bienvenue donc à béton ville !!
Bâtiment HQE…et point de vue assuré sur la RD7 sans parler de la pollution sonore et atmosphérique qui va avec!