PROJET D’AMENAGEMENT DU SITE DU CENTRE DE TRI POSTAL
Posté par touchepasamonciel le 24 novembre 2009
Le site du centre de tri postal situé 179 Quai de la Bataille de Stalingrad à Issy (entre l’ancienne usine d’incinération TIRU et la nouvelle ZAC des Chartreux) va être libéré par la Poste en avril 2011. Le 9 novembre dernier, la municipalité d’Issy a organisé une réunion publique d’information sur le projet d’aménagement de ce site de 1,9 ha avec une façade de 140 m longeant la RD7.
Le projet, porté par BNP Immobilier, prévoit la construction de 46 000 m² de bureaux et 10 000 m² de logements dont 25% de logements sociaux. Il n’y aura pas de commerces qui selon les promoteurs du projet auraient été trop concurrencés par la proximité du Centre Commercial des 3 Moulins.
Les bureaux seront hébergés dans 3 bâtiments de 30 à 40 m de hauteur espacés de 17 m et disposés « en peigne » perpendiculairement à la RD7. |
Actevi estime que ce projet présente plusieurs points positifs :
- Alors que ce site, comme celui de la TIRU, était clos et infranchissable, cette opération permet d’ouvrir des voies de passage entre la ZAC des Chartreux, la ZAC des Bords de Seine, la station « P.-H. Lartigue » du tramway T2. C’est une très bonne chose.
- Le projet est l’œuvre d’un architecte de renom, Jean-Paul Viguier (immeubles France Télévisions, Cœur Défense, Sofitel Chicago). Actevi ne se prononce pas sur l’esthétique des bâtiments présentés, chacun pourra se faire son opinion sur cette notion forcément subjective, mais apprécie que les constructions respectent la Charte Isséo.
- L’existence de percées visuelles vers la Seine aux 2 extrémités de l’ensemble de bureaux est intéressante.
- On peut aussi penser que la disposition des bureaux le long de la bruyante RD7 servira d’écran anti-bruit aux logements situés en retrait.
- 140 places de parkings seulement sont prévues pour les résidents. Actevi apprécie cet effort contribuant à la lutte contre la densification de la circulation dans la ville.
- L’expérience de collecte pneumatique des ordures vers la nouvelle usine Isséanne est également intéressante.
Actevi émet également quelques réserves :
Ce projet contribue encore à la densification de la ville et au déséquilibre bureaux/logements. Les futurs aménagements sur la ville devront donc être ajustés de façon à ne pas excéder à Issy le ratio de 1m² de bureaux pour 2,57m² de logements sur lequel la municipalité s’est engagée.
Actevi déplore que les immeubles de bureaux soient dotés de nombreux parkings (640 places) incitant à y venir en voiture alors que le site est proche d’une station du T2.
Une révision simplifiée du Plan Local d’Urbanisme ne devant contenir que les éléments nécessaires à la réalisation de ce projet, est en cours. Dans ce cadre, une enquête publique se déroule jusqu’au samedi 19 décembre à midi au Centre Administratif Municipal (37 rue du Général-Leclercq - 2e étage) où un registre est à disposition du public. Mme Marette, Commissaire Enquêteur, assurera une permanence : mercredi 18 de 9h à 12h et samedi 28 novembre de 9h à 12h, jeudi 3 décembre de 16h à 19h, lundi 7 de 14h à 17h et jeudi 17 de 16h à 19h. |
Je viens de lire l’article sur Issy paru dans la revue Traits Urbains, que vous avez mis dans les articles de presse. Il est criant de vérité et mérite bien d’être lu et relu.
Quelque chose me choque, en ce qui concerne la tour d’habitation qui doit prendre place derrière les immeubles de bureaux : la prétendue mixité telle qu’elle est conçue aboutit à une ségrégation de fait entre les familles aisées et les familles modestes
Lors de la réunion d’information du 9 novembre, un brave monsieur résidant du quartier, qui circule en vélo pour aller tous les jours place Balard, s’est exprimé sur l’extrême dangerosité pour les cyclistes, de circuler dans le quartier, notamment entre « le carrefour de la mort » (entendez, Place de la Résistance), la RD7, et l’entrée dans Paris qui est totalement impraticable.
La municipalité explique qu’elle créait environ 3 km de voies cyclables par an, là où c’est possible, et que maintenant il y avait le Tram T2 (long laïus sur le T2).
Le brave monsieur insiste et dit qu’il ne se déplace qu’à vélo, donc qu’est il prévu pour améliorer la sécurité des cyclistes sur ces axes ?
Alors la municipalité lui répond, que la solution, pour lui, c’est de prendre le T2. !!!!!!!!
C’est pas beau ça ?!!!!!!!!!
En fait, on nous demande de valider le passage de ce terrain initialement en zone UA (= centre ville, hauteur limitée à 24 m), à la zone UPM2 dans laquelle les hauteurs seraient portées à 30.5 m voire même 40.50 m pour les bureaux et 57.50m pour les logements…
De plus , les stationnements autorisés pour les bureaux passent de 30% de la SHON en zone UA à 40% de la SHON en zone UPM2 (page 8 et 9 de la note de présentation)
En clair, on nous demande de valider la détérioration des conditions de circulation (en encourageant un apport de voitures supplémentaires sur la RD7) et la mise en place d’une pollution visuelle de 57m de haut, tant pour l’ensemble des isséens que pour une grande partie des altoséquannais.
Un projet qui accentue le déséquilibre bureaux / logements
L’aménageur privilégie les bureaux au détriment des logements : 46000 m2 contre 10000 m2 respectivement, accentuant le déséquilibre actuel, sans qu’il soit démontré que les emplois induits profitent aux Isséens.
Ces emplois engendreront des déplacements. Au lieu d’inciter à l’usage des transports en commun – le nouveau quartier est desservi par le T2 et se trouve à dix minutes à pied de la gare d’Issy Val de Seine et des bus –, on favorise l’usage des véhicules particuliers par la construction de parkings, contrairement à l’objectif de diminution du trafic automobile assigné par le schéma directeur de la Région.
Non seulement le logement est traité en parent pauvre, mais encore le parti retenu, consistant à grouper dans une même tour de dix-huit étages et de 57,50 m de hauteur les 10000 m2 de logements prévus, est une absurdité. Celui-ci se justifie par la contrainte de gagner de l’espace au sol. Pour gagner de l’espace, diminuons les surfaces de parkings !
Prétendant favoriser, au sein du même immeuble, une réelle mixité sociale, la tour comprend, de fait, deux ensembles séparés, chacun doté d’accès, de parties communes, d’ascenseurs, et de services propres. Les logements sociaux occupent les quatre premiers niveaux, les étages supérieurs les accédants à la propriété.
Si la mixité sociale consiste à réaliser les conditions d’un brassage et d’échanges au sein des diverses couches de la population, le parti retenu est pour le moins paradoxal !
Nécessitée par les contraintes de gestion, l’autonomie des ensembles de logement instaure une ségrégation allant à l’encontre de l’objectif recherché. Au surplus, le coût des charges d’entretien pour les accédants, les vues et dégagements moins favorables des étages inférieurs « sociaux », sont des facteurs de nature à détériorer le climat entre les deux catégories d’occupants. L’expérience du grand ensemble des Epinettes, mis en vente à la découpe par le propriétaire institutionnel en raison du poids des charges, ne semble pas avoir été mise à profit.
Le souci de rentabilité prévaut – une fois de plus –, sur le facteur humain, c’est-à-dire sur le bien-être, et le bien vivre ensemble. Pourtant ancienne, la cité Pouillon du quartier du Point du Jour, à Boulogne, constitue encore aujourd’hui un exemple dont le maître d’œuvre eût gagné à s’inspirer.
L’alternative consisterait à diminuer les surfaces de parking pour les bureaux, et à modifier l’affectation des mètres carrés au profit des logements. Et pourquoi pas des immeubles mixtes bureaux / logements ?
Je remarque que cette tour de logements a une esthétique plus que douteuse et va contribuer à polluer durablement la vue de nombreux isséens et alto-séquannais. La ville, qui s’est longtemps plainte de la pollution visuelle générée par les cheminées de la TIRU, s’est réjouie de leur future destruction. Cette nouvelle tour fera les 2/3 de la hauteur des cheminées et, au niveau du paysage urbain on déhabille Pierre pour habiller Paul.
De plus, les stationnements autorisés pour les bureaux passent de 30% de la SHON en zone UA à 40% de la SHON en zone UPM2 (page 8 et 9 de la note de présentation)
Les futurs habitants (pour lesquels on ne prévoit que 140 places de parking) sont fortement encouragés à prendre les transports en commun (T2) tout proche du site, et ce, quelque soit l’endroit où ils devront se rendre. Par contre les futurs occupants des bureaux sont eux fortement encouragés à prendre leur voiture (640 places de parkings pour les bureaux). Pourquoi ne les incite on pas aussi à prendre les transports en commun en limitant le nombre de parkings ?
Faut-il encore augmenter la circulation dans la ville (et plus particulièrement sur la RD7) et la pollution que cela génère ?
Bonjour My B,
la station Airparif d’issy les moulineaux va etre démontée à la demande de la municipalité, l’air sera donc sain à l’avenir.
D’ailleurs cessons de parler de pollution automobile, les voitures seront bientôt (dans 10 ou 20 ans?) toutes electriques, souvenez vous de la Dédé Mobile!
@ air saint
Vous ne croyez pas si bien rire !
Il est écrit, dans les documents l’enquête publique du tri postal que l’augementation du nombre de parkings attenants aux bureaux s’explique par « l’arrivée imminente de nouveaux véhicules non polluants »
Evidemment lorsque les voitures ne pollueront plus, dans 20 ou 30 ans, beaucoup seront en chaises roulantes…. electrique et asthmatique!
M(a)y B(e)!