HISTOIRE CONTEMPORAINE DU FORT

Voici une petite histoire éclairante quant à la contribution du maire d’Issy les Moulineaux à la culture, à la protection du patrimoine …et à la démocratie locale.

Il était une fois, dans l’extrême sud-ouest de Paris, un site ignoré de tous, mystère bien gardé par le secret-défense et les activités du Ministère de la Défense .

Hormis les historiens qui faisaient mémoire en ce lieu de la défense de Paris contre les prussiens en 1870 et des combats de la commune avec Louise Michel, personne ne se souvenait ni se souciait du Fort d’Issy . Personne ou presque n’y avait pénétré, nul n’en connaissait sa beauté.

Et pourtant dominant Paris et vierge de tout ensemble immobilier c’était là un véritable joyau. Le paradis perdu était aux portes de Paris dans les Hauts d’Issy-les-Moulineaux. Et les habitants ne le savaient pas !

Un jour arrivèrent des nouvelles confuses : il s’agissait de construire un téléphérique pour relier la place de la mairie au fort. Personne ne bougea. C’est un poisson d’avril ! Construire un téléphérique pour un dénivelé d’à peine plus d’une quarantaine de mètres sur 800 mètres ? Qui nous fera gober une telle nouvelle ?

Et puis on dévoila des maquettes : 4000 habitants étaient prévus pour peupler le fort, les terrains étaient déjà distribués aux promoteurs, le projet immobilier choisi et arrêté.

Avant même que le projet ne soit connu dans ses détails et que son impact tant sur le plan écologique que sur celui des transports soit établi, le projet était annoncé à la presse .

Par quel tour de passe-passe la Nature qui est une richesse naturelle en Ile de France a-t- elle pu ainsi passer du domaine public au domaine privé sans un seul débat démocratique ?

Nous avons là un site historique et écologique d’une valeur inestimable pour la commune d’Issy, un véritable poumon vert susceptible d’accueillir des projets débattus démocratiquement.

Comment cette confiscation de ressources naturelles et historiques a-t-elle pu s’effectuer au nez et à la barbe des habitants sans même qu’une participation des habitants ne soit prévue à la définition du projet ?

Patiemment depuis des années, le maire a tissé une toile rendant le territoire du fort inaccessible à toute concertation en l’excluant de toute ZAC , a œuvré dans l’ombre en faisant choix de l’aménageur six ans avant que le terrain ne soit cédé par l’armée, en évitant toute délibération du conseil municipal quant à l’acquisition du terrain .

Et cerise sur le gâteau, il assure une « publicisation » des espaces verts . Publicisation qu’est-ce donc ?

Très simple : les propriétaires privés du domaine du fort verront leurs espaces verts dont ils ont la jouissance privative entretenus et payés par la commune ;

Oui mais soyons juste, il y aura une contrepartie à cela : les isséens pourront se promener autour du fort. Ah bon !

Ainsi les heureux isséens qui se sont vus confisquer leur terre auront à leur charge l’entretien de ces dites terres et pourront les voir …à distance sous réserve que les systèmes de protection du domaine privé ne leur en barre pas l’accès.

En conclusion, rappelons qu’Actevi milite pour que soit créé, en complément de la promenade autour du Fort, non pas quelques pseudos espaces verts (terrasses végétalisées, micro-pelouses, etc…) mais un VRAI PARC d’au moins 3 hectares, non morcelé et accessible au public.